Ce soir à 21h, Public Sénat diffuse en exclusivité « IVG : Histoire(s) de combattantes, » un documentaire poignant qui plonge au cœur de la lutte pour l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) en France. Dans un contexte où, malgré l’inscription récente du droit à l’avortement dans la Constitution, des obstacles persistent, ce film d’enquête revient sur les combats menés par les militantes historiques et sur la transmission de ce flambeau aux générations actuelles. À travers des témoignages intimes et politiques, le documentaire dépeint les réalités vécues par des femmes confrontées au manque d’infrastructures et aux tabous sociaux.
Un droit en péril malgré une avancée constitutionnelle
La France a fait un pas historique en inscrivant le droit des femmes à avorter dans la Constitution le 8 mars 2024. Pourtant, les chiffres révèlent une situation préoccupante : en douze ans, 40 % des centres IVG ont fermé, et seulement 3 % des médecins de ville réalisent encore des avortements. « IVG : Histoire(s) de combattantes » questionne cette réalité contrastée, en donnant la parole aux militantes du Mouvement de Libération pour l’Avortement et la Contraception (MLAC) et aux femmes ayant vécu un avortement. Le documentaire révèle une société où la honte et la culpabilité persistent malgré la légalité du droit, et où l’accès à l’IVG reste difficile, notamment en raison de la double clause de conscience de certains médecins.

Témoignages de femmes et continuité du combat féministe
À travers des récits de vie touchants, ce film lève le voile sur le silence imposé aux femmes, surtout celles qui ne regrettent pas leur choix mais vivent ce parcours comme une épreuve. Le documentaire met en lumière le manque de moyens, l’inégalité d’accès aux soins, et l’imposition de la méthode médicamenteuse, qui laisse nombre de femmes avorter seules chez elles. Cinquante ans après la loi Veil, « IVG : Histoire(s) de combattantes » rappelle que la lutte contre les barrières médicales et patriarcales est toujours d’actualité, et invite les nouvelles générations à reprendre ce combat pour un accès libre, sans jugement ni douleur.