Bonne nouvelle pour les amateurs d’enquêtes so british : France 3 propose, à partir de ce dimanche en prime time, les épisodes inédits de la saison 4 de McDonald & Dodds. La série britannique, qui a conquis un large public grâce à son mélange d’humour subtil, d’intrigues complexes et de personnages diamétralement opposés, revient avec un tout nouvel épisode. La charmante ville de Bath, écrin à l’architecture géorgienne immaculée, est une nouvelle fois le théâtre de crimes aussi insolites qu’énigmatiques. À l’écran, on retrouve Jason Watkins dans la peau du méthodique et introverti lieutenant Dodds, et Tala Gouveia dans celle de la pétillante et ambitieuse capitaine Lauren McDonald. Une dynamique de duo que tout oppose, et c’est justement cette alchimie détonante qui fait toute la saveur de cette production britannique signée ITV Studios.
Une intrigue ouvrant la saison sous le signe des faux-semblants
L’épisode inaugural de cette saison 4, intitulé Jinxy chante le blues, donne le ton avec une affaire pour le moins déroutante. Ian Andrews, citoyen lambda apparemment sans histoires, est retrouvé étranglé à bord du bus n°6 qu’il empruntait quotidiennement. Une mort brutale, dans un cadre banal : voilà qui suffit à piquer la curiosité de notre duo d’enquêteurs. Très vite, la routine du défunt s’effrite sous les indices étranges. Une déviation du trajet habituel, un sac rempli de dollars américains caché chez lui, un ticket pour un mystérieux festival… McDonald et Dodds remontent les pistes, jusqu’à croiser le chemin d’un universitaire un brin excentrique, spécialiste de la guerre de Sécession. Ce dernier leur ouvre une porte inattendue sur une vieille légende sudiste : celle d’un pacte diabolique appelé « contrat à la croisée des chemins ». Ce cocktail de folklore, de secrets bien gardés et de fausses pistes donne lieu à un puzzle captivant, digne de l’esprit logique du placide lieutenant Dodds.
Une mécanique bien huilée, portée par des seconds rôles solides
Ce qui fait la force de McDonald & Dodds, au-delà des intrigues intelligemment ficelées, c’est la qualité d’écriture de ses personnages secondaires et l’évolution en finesse de son duo principal. Claire Skinner, dans le rôle de la commissaire Mary Ormond, impose une autorité tranquille, tandis que Charlie Chambers (agent Goldie) et Bhavik C. Pankhania (agent Lee) apportent un soupçon d’humour et d’imprévu dans l’univers feutré de la police de Bath. Cette saison 4 ne déroge pas à la règle : elle poursuit l’exploration des failles et forces de chacun, sans céder à la facilité des stéréotypes. Les dialogues, souvent piqués d’ironie, restent fidèles à l’esprit britannique et rythment efficacement les phases d’enquête. France 3 semble avoir trouvé dans cette série une réponse douce et cérébrale aux habituels thrillers sombres : ici, on prend le temps, on observe, on réfléchit. Et on se régale.