Ce lundi soir à 20h55 sur T18, l’émission [En]quête de sens lève le voile sur une réalité trop souvent reléguée à l’arrière-plan : la charge mentale. À travers un documentaire percutant suivi d’un débat mené par Ava Djamshidi, cette soirée promet d’être aussi éclairante que dérangeante.
Une pression invisible, mais constante : quand le mental craque en silence
Dans un monde où l’efficacité est valorisée au détriment de la santé mentale, la charge mentale est devenue le poids silencieux qui pèse sur les épaules de millions de personnes – principalement des femmes. Elle ne laisse aucune trace visible, mais elle grignote l’énergie, la concentration et la sérénité, souvent jusqu’à l’épuisement. Ce lundi soir, T18 décide de briser l’omerta à travers son émission [En]quête de sens. À l’issue du documentaire en prime time, la journaliste Ava Djamshidi orchestre une discussion aussi fluide que percutante avec ses invités – experts, témoins et penseurs de la société contemporaine – pour disséquer ce phénomène. En partant de témoignages intimes et de chiffres accablants, l’émission explore les causes profondes de cette surcharge mentale qui gangrène la vie quotidienne de nombreux foyers. Les enfants, les tâches ménagères, les rendez-vous, les anniversaires, les listes de courses, le planning des vacances : tout cela est organisé dans une tête, et cette tête est souvent la même. Pourquoi ? Comment a-t-on laissé faire ? Et surtout, comment s’en sortir ?
Déconstruire pour reconstruire : comprendre les mécanismes et les déconstruire
L’émission ne se contente pas de dresser un constat ; elle interroge les mécanismes culturels, éducatifs et professionnels qui ont permis à la charge mentale de s’installer durablement dans notre quotidien. Ce mal du siècle, longtemps confondu avec un simple “stress passager”, est ici replacé dans son véritable contexte : celui d’une inégalité profondément ancrée dans nos habitudes sociales. Le débat, tout en étant accessible, n’élude rien : de la répartition du travail domestique à la gestion émotionnelle de la cellule familiale, [En]quête de sens pousse à regarder en face ce que nous préférons souvent ignorer. L’approche de Djamshidi n’est ni moralisatrice ni culpabilisante, mais elle invite à une prise de conscience collective. Les invités apportent chacun un éclairage complémentaire : psychiatres, sociologues, militantes féministes ou pères de famille impliqués. Leurs voix s’entremêlent pour dresser une fresque réaliste de notre époque, où chacun cherche tant bien que mal à retrouver de l’air dans des agendas saturés.
Sortir du piège : vers une libération mentale collective
Comment alléger cette fameuse charge ? Le débat ne se contente pas d’un simple constat d’échec, il ouvre aussi des pistes pour sortir du tunnel. À travers des exemples concrets, des conseils pratiques et une réflexion sur l’évolution des rôles dans la sphère privée comme au travail, l’émission explore les voies possibles vers une répartition plus équitable des responsabilités. Car si la charge mentale pèse tant, c’est aussi parce qu’elle est invisible et intériorisée. La rendre visible, c’est déjà commencer à s’en libérer. Ava Djamshidi crée un espace de parole rare à la télévision, où l’émotion brute côtoie l’analyse pointue, et où les spectateurs se reconnaîtront sans doute dans ces récits du quotidien. Et si cette soirée devenait un point de bascule ? Une étape vers une société qui reconnaît enfin que penser, organiser, planifier… est déjà un travail en soi.