Ce lundi soir à 20h55, RTL9 vous propose une soirée frisson avec Haunter, un thriller surnaturel où le temps se dérègle et la peur s’installe. Porté par Abigail Breslin, révélée enfant dans Little Miss Sunshine, ce film réalisé par Vincenzo Natali (Cube) nous entraîne dans un cauchemar à répétition, où une adolescente tente de comprendre pourquoi ses journées recommencent inlassablement. Jusqu’à ce qu’elle découvre l’horreur enfouie dans les murs de sa maison…
Un quotidien figé dans l’horreur
Lisa a seize ans. Elle vit avec ses parents et son petit frère dans une maison banale de banlieue. Sauf que depuis quelque temps, chaque jour se répète de manière identique : le même petit déjeuner, les mêmes dialogues, les mêmes gestes. Rapidement, Lisa réalise qu’elle est la seule à percevoir cette anomalie temporelle. Pire encore, elle est coincée dans cette boucle sans fin, comme un fantôme condamné à revivre éternellement le même lundi. Ce qui pourrait n’être qu’un banal ressort de science-fiction à la Un jour sans fin bascule dans le surnaturel le plus inquiétant. Car en fouillant sa mémoire et les lieux, Lisa comprend que sa maison n’est pas simplement étrange. Elle a été le théâtre d’une série de meurtres non résolus, et elle-même pourrait bien être liée à ces événements tragiques.
Une maison hantée… par le passé et le présent
Le réalisateur Vincenzo Natali n’en est pas à son coup d’essai quand il s’agit de créer des univers clos, où les personnages sont piégés dans des schémas qu’ils ne contrôlent plus. Avec Haunter, il tisse une atmosphère oppressante à mi-chemin entre le film de maison hantée classique et le thriller psychologique. Loin des jump scares faciles, le film joue sur la tension croissante et le sentiment de perte de repères. L’arrivée d’un mystérieux personnage incarné par Peter Outerbridge, inquiétant au possible, vient bouleverser les certitudes de Lisa. En creusant le passé de la maison, la jeune fille se rend compte qu’elle n’est pas seule… et que d’autres âmes errantes ont été piégées comme elle, victimes d’un mal qui remonte à bien plus loin qu’elle ne l’imaginait.
Une héroïne lucide face à l’indicible
Abigail Breslin porte littéralement le film sur ses épaules, offrant une prestation nuancée, entre révolte adolescente et terreur grandissante. Lisa n’est pas une victime passive : au contraire, elle tente de comprendre, de se battre, d’alerter. Elle devient l’enquêtrice d’un crime dont elle pourrait être à la fois la témoin, la victime et le révélateur. Le scénario, malin et labyrinthique, multiplie les fausses pistes et les révélations progressives, maintenant le suspense jusqu’aux toutes dernières scènes. Sans jamais sombrer dans la grandiloquence, Haunter questionne aussi, en filigrane, notre rapport au temps, à la mémoire, et à la façon dont les lieux peuvent conserver les traces du mal. À travers le prisme du fantastique, c’est une vraie fable noire sur le besoin de vérité et la résilience.