France 2 dévoile ce lundi deux inédits de la saison 14 de Meurtres au paradis, à partir de 21h05. La série policière phare, installée entre cocotiers et crimes mystérieux, continue de tisser des intrigues solides et inventives au cœur des paysages idylliques de Sainte-Marie. Entre le décès suspect d’une entrepreneuse en cosmétiques et un empoisonnement collectif dans une distillerie de rhum, ces deux nouveaux épisodes s’annoncent particulièrement retors. L’occasion aussi pour les fidèles de suivre l’évolution de l’inspecteur Wilson, toujours tiraillé entre ses enquêtes officielles et une affaire personnelle qui le hante.

Une crème fatale et des serpents bien cachés

Dans l’épisode intitulé Pour qui sont ces serpents ?, l’équipe de Sainte-Marie est appelée sur les lieux d’un drame inattendu. Susie Montagu, jeune cheffe d’entreprise en pleine ascension dans le monde des soins cosmétiques naturels, s’effondre après une réaction allergique lors du lancement de sa nouvelle crème. L’affaire pourrait passer pour une tragédie médicale si l’inspecteur Wilson ne flairait pas rapidement une mise en scène bien orchestrée. En grattant sous la surface douce et parfumée de l’univers des crèmes de beauté, le policier découvre des tensions internes, des intérêts financiers croisés, et surtout une série de mensonges aussi bien ficelés que les étiquettes de marketing. Ce qui semblait n’être qu’une malheureuse coïncidence révèle une toile d’avidité et de manipulation, où chacun cache quelque chose. Au-delà de l’enquête, l’épisode s’inscrit aussi dans la continuité émotionnelle de la saison : Wilson poursuit ses recherches personnelles autour de la mort de sa mère, épaulé par le sergent Thomas et un commandant Patterson plus sombre et introspectif que jamais.

Un rhum qui laisse un goût de mort

Changement d’ambiance dans Un rhum frelaté, deuxième épisode de la soirée, où le soleil des Antilles s’assombrit au-dessus d’une distillerie en plein processus de vente. Alors que le propriétaire, Patrick Ambrose, accueille ses convives pour une dégustation, la tragédie frappe : quatre personnes s’effondrent après avoir bu le même rhum, empoisonnées au méthanol. Seul Ambrose succombe. Dès les premières minutes, l’inspecteur Mervin flaire l’acte criminel : il avait reçu peu avant un mystérieux appel anonyme provenant de la distillerie. Mais tout se complique. C’est Patrick lui-même qui avait ouvert la bouteille et servi le premier verre. Comment le meurtrier aurait-il pu s’assurer que la dose mortelle lui serait réservée, et que les autres s’en sortiraient vivants ? Voilà un casse-tête digne des plus complexes de la série, qui joue avec les codes du whodunit en les tordant juste assez pour renouveler l’intrigue. La tension monte alors que Mervin explore les rancunes anciennes et les intérêts cachés autour de cette vente de rhum très disputée.

L’enquête avance… mais l’inspecteur recule dans l’ombre

Ces deux épisodes permettent aussi de mieux cerner l’évolution des personnages principaux, notamment celle de Wilson. Toujours déterminé à comprendre ce qui est arrivé à sa mère, il semble de plus en plus rattrapé par ses propres démons. Cette quête parallèle injecte une teinte plus intime à une série habituellement rythmée par ses crimes exotiques. Le commandant Patterson, d’ordinaire pilier de rationalité, paraît quant à lui assombri par un secret qu’on devine pesant. Les scénaristes poursuivent ici leur volonté d’approfondir les arcs narratifs au-delà du schéma « un épisode, un meurtre », et de donner à leurs personnages davantage de complexité. Le tout, sans jamais renier le charme visuel de l’île, omniprésent à l’image, et les touches d’humour si caractéristiques de Meurtres au paradis.