Ce dimanche à 12h55, France 3 Auvergne-Rhône-Alpes propose une nouvelle escale saisissante de Chroniques d’en haut, intitulée Cantal, sur l’épaule d’un géant. Ce numéro inédit nous plonge dans les entrailles d’un territoire fascinant, sculpté par le feu et le temps, où la nature brute côtoie les traditions vivaces. Guidé par Laurent Guillaume, le magazine nous entraîne à la découverte de l’un des plus anciens volcans d’Europe : le Cantal. Entre majesté minérale, burons réhabilités et rencontres inspirantes, l’émission brosse le portrait d’un massif authentique, puissant et profondément humain.

Un colosse volcanique aux paysages vertigineux

Autrefois colosse en fusion, le Cantal est aujourd’hui une terre de contrastes saisissants. Le Plomb du Cantal, le Puy Mary ou encore le Puy Griou trônent fièrement au sommet de ce strato-volcan millénaire, le plus vaste du continent européen. Leurs silhouettes altières découpent le ciel, tandis que les vallées encaissées, les crêtes escarpées et les forêts denses racontent une épopée géologique de plusieurs millions d’années. Mais au-delà de ces panoramas spectaculaires, Chroniques d’en haut nous invite à regarder autrement. Grâce à Anthony Marque, accompagnateur passionné, la montagne se révèle dans son intimité, loin des remontées mécaniques. Il nous fait redécouvrir le Cantal en hiver, non pas comme un domaine skiable classique, mais comme un sanctuaire de randonnée, de silence et de contemplation. Le Lioran devient alors le point de départ d’un voyage sensoriel, où chaque pas dans la neige, chaque souffle de vent, raconte l’histoire d’un géant assoupi.

Burons, truffade et mémoire pastorale : une montagne habitée

Si les reliefs du Cantal fascinent, ses pierres parlent elles aussi. Partout sur les estives, les burons — ces petites bâtisses de pierre où l’on fabriquait autrefois le fromage — parsèment le paysage comme les vestiges d’un autre temps. Certains, abandonnés, se sont effacés sous la mousse. D’autres, comme celui de Meije Costes, renaissent et s’ouvrent aux curieux. C’est ici que la truffade, plat emblématique auvergnat, prend tout son sens. Dans une atmosphère chaleureuse, les gestes se répètent, les saveurs s’affirment, les récits se transmettent. Le buron devient alors le trait d’union entre passé et présent, entre la rudesse d’une vie d’estive et la douceur de la transmission. L’émission s’attarde avec justesse sur ces lieux de mémoire, sur les gens qui les font revivre, et sur la richesse d’un patrimoine gastronomique enraciné dans le paysage.

Une nature souveraine et fragile à la fois

Mais le Cantal, ce n’est pas seulement une terre d’hommes, c’est aussi un refuge. Dans ces grands espaces que l’homme a su laisser respirer, la faune et la flore s’épanouissent avec discrétion. Mouflons sur les pentes, chamois curieux, milans noirs planant au-dessus des plateaux : Chroniques d’en haut capte la vie sauvage avec pudeur et admiration. Les caméras glissent le long des torrents limpides, s’attardent sur les tourbières mystérieuses, s’élèvent au-dessus des cascades gelées. Dans cet équilibre fragile entre préservation et usage, le Cantal devient un territoire modèle, où l’eau façonne encore chaque recoin. L’émission souligne aussi les défis à venir, entre réchauffement climatique et mutations agricoles, mais le fait sans alarmer — en laissant avant tout la beauté s’exprimer. La montagne respire, et elle inspire.