Ce samedi à 20h40, France 3 Occitanie propose une immersion exceptionnelle dans l’univers spectaculaire des Journées Romaines de Nîmes, à travers une émission événement baptisée Mes premières Journées Romaines. Ce documentaire vivant et incarné nous entraîne au cœur d’une fête historique sans équivalent en Europe, qui réunit chaque année plus de 500 reconstituteurs en costume d’époque et attire plus de 100 000 visiteurs. Pendant une heure, le téléspectateur est invité à découvrir les préparatifs du grand spectacle donné dans les arènes de Nîmes, mais surtout à suivre les pas hésitants et touchants de trois nouveaux venus qui, chacun à leur manière, s’apprêtent à faire un saut dans le temps… et dans le vide. Portée par un ton à la fois drôle, tendre et pédagogique, cette diffusion promet un voyage dans l’Antiquité romaine plus humain que jamais.
Éric, le comédien face à Lucius : un duel à armes égales
Éric a 50 ans, une solide carrière de comédien et un défi de taille à relever : incarner Lucius, le héros du spectacle antique monté dans les célèbres arènes de Nîmes. Ce rôle, central et exigeant, requiert à la fois souffle, charisme et maîtrise scénique. C’est d’autant plus intimidant que l’arène, loin d’un théâtre ordinaire, impose sa propre loi : celle du sable, de la résonance, de la foule. Guidé par Greg, ami fidèle et vétéran des Journées Romaines, Éric se confronte à ses doutes, repousse ses limites physiques, et découvre une forme de communion artistique rare dans un projet qui mêle bénévoles passionnés, cavaliers chevronnés, cascades millimétrées et rituels d’un autre temps. À travers son regard, on comprend que derrière les costumes se cache une véritable aventure humaine où l’Antiquité devient vivante, brûlante, presque contemporaine.
Alicia, 14 ans, et l’épreuve du feu dans les pas des Vestales
Alicia n’a que 14 ans mais déjà un rêve bien ancré : danser sur scène. Cette année, elle fait ses premiers pas dans l’univers des Journées Romaines, accompagnée par sa professeure qui l’a inscrite à l’un des ballets du spectacle. Pour elle, les répétitions sont un mélange d’excitation et de trac. Le solo qu’elle doit exécuter devant des centaines de spectateurs devient vite une montagne à gravir. On la voit progresser, trébucher, persévérer. Derrière son sourire timide se cache une détermination qui émeut. Le documentaire capte avec finesse ce moment de bascule entre l’adolescence et l’affirmation de soi, quand la scène devient rite de passage. Le contraste entre les ruines antiques et la candeur d’Alicia ajoute une touche presque poétique à l’ensemble : les pierres millénaires semblent lui souhaiter bonne chance.
Guillaume, le rêveur bricoleur qui fait revivre Rome à coups de marteau et d’imagination
Guillaume, décorateur de 49 ans, a l’habitude des planches, des projecteurs et des délais impossibles. Mais les Journées Romaines, c’est une autre échelle : maquettes gigantesques, chars antiques reconstitués, accessoires monumentaux, tout doit être prêt à temps et transporter le public dans une Rome plus vraie que nature. Pour ce passionné du spectacle vivant, ce retour aux sources est aussi un retour à l’enfance. On le suit, enthousiaste et maladroit, entre semi-remorques, échafaudages et imprévus de dernière minute. Sa créativité, son sens du détail et sa capacité à fédérer font de lui un maillon essentiel de cette entreprise collective. Et à travers ses yeux, on découvre l’envers du décor : celui d’une immense famille réunie par l’amour de l’Histoire et le goût du défi.