Ce samedi dès 11h15, France 3 Auvergne-Rhône-Alpes propose une plongée inédite et savoureuse dans l’univers du pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle, version Haute-Loire. Dans Nos terres gourmandes, Carinne Teyssandier prend le départ depuis la cité emblématique du Puy-en-Velay, lieu de spiritualité mais aussi de gastronomie bien ancrée dans les racines locales. À travers son regard chaleureux et curieux, c’est tout un territoire qui se dévoile, entre sac à dos, rencontres humaines et recettes inspirées des chemins. Dès les premières minutes, l’ambiance est posée : la cathédrale majestueuse en toile de fond, les conseils éclairés de Laure Chapuis, et surtout une invitation à se laisser guider par le goût autant que par le cœur. Le programme ne cherche pas à idéaliser : il nous ancre dans le réel, celui d’un pèlerinage où les arrêts sont aussi l’occasion de découvrir les saveurs authentiques qui jalonnent la route.

Un marché aux animaux et des éleveurs enracinés

Le voyage de Carinne Teyssandier se poursuit à Saugues, un village où chaque vendredi matin prend vie le marché au Cadran. Ce marché, bien connu des habitants, est une véritable institution pour les éleveurs de la région. On y retrouve Didier Lebrat, président du marché, et sa fille Léa, éleveuse passionnée et héritière d’une ferme familiale qui perpétue les traditions depuis trois générations. Dans cette halte au cœur du monde rural, l’émission fait émerger un double portrait : celui d’une profession exigeante, mais aussi d’un attachement viscéral à une terre que l’on respecte, que l’on connaît, et que l’on fait vivre au quotidien. Le lien entre la terre et l’assiette prend tout son sens. À travers ces échanges, c’est toute une culture qui s’exprime, celle d’un territoire souvent méconnu mais d’une richesse précieuse. Le choix de ce marché pour illustrer l’étape du chemin n’est pas anodin : il dit beaucoup de ce qui anime encore les campagnes françaises, entre savoir-faire et solidarité.

Le Domaine du Sauvage, étape gourmande en Gévaudan

La dernière escale de ce périple hautement symbolique se situe au Domaine du Sauvage, un lieu chargé d’histoire, niché en Gévaudan. Ancienne halte pour les pèlerins, le domaine est aujourd’hui une auberge incontournable pour les marcheurs et les amateurs de bonne chère. Ici, Carinne enfile le tablier aux côtés de Cédric, le chef du lieu, pour concocter un dîner du pèlerin simple mais généreux, enraciné dans les produits du coin. Loin des cuisines télégéniques aseptisées, c’est une cuisine du quotidien, transmise, rustique, mais surtout vivante, qui prend forme à l’écran. Cette séquence, entre cuisine partagée et moments de complicité, incarne parfaitement l’esprit de Nos terres gourmandes : faire découvrir une France discrète, mais accueillante, où chaque plat raconte une histoire, chaque ingrédient parle d’un lieu, et chaque repas est un hommage aux producteurs de l’ombre. En filigrane, l’émission rend hommage à la transmission, à la convivialité, et à la persistance d’un art de vivre que beaucoup croyaient disparu.

Ce qu'il faut retenir

Cette nouvelle édition de Nos terres gourmandes, consacrée à la Haute-Loire et à l’itinéraire du chemin de Compostelle, réussit à marier avec finesse la découverte patrimoniale et la célébration des saveurs locales. En suivant Carinne Teyssandier, on découvre non seulement un parcours historique, mais aussi une mosaïque de rencontres humaines, de traditions rurales et de gestes culinaires qui donnent du sens à chaque étape. Sans jamais céder à l’exotisme facile ou à la carte postale, l’émission propose un voyage sincère au cœur d’un territoire vibrant, vivant, où les habitants sont les véritables héros du quotidien. À travers la foi, le goût et la générosité, cette émission célèbre la France des chemins et des terroirs avec justesse et gourmandise.