Jeudi soir à 21h, CANAL+ diffule THE AGENCY, sa nouvelle Création Originale adaptée du monument télévisuel Le Bureau des Légendes. Dans le rôle principal, l’acteur irlandais Michael Fassbender — nommé deux fois aux Oscars — incarne Martian, un agent secret de la CIA rappelé brusquement à Londres après des années de vie sous couverture. Derrière ce retour au bercail se cache une cascade de dilemmes personnels et professionnels, alors que le passé le rattrape sous les traits d’une femme qu’il a jadis aimée. Cette figure fantomatique, dont le retour bouleverse toutes ses certitudes, fait de cette intrigue bien plus qu’un thriller classique : THE AGENCY s’annonce comme une série où l’intime et le géopolitique s’entrelacent dangereusement. Produite par Federation Studios et TOP – The Originals Productions, et développée sous l’œil avisé d’Éric Rochant, la série promet une tension psychologique et une mécanique narrative dans la droite lignée de son illustre matrice.

Un univers d’ombres entre Londres, Minsk et Washington

Lancée dans un climat international sous haute tension, THE AGENCY tisse sa toile entre les couloirs feutrés des agences de renseignement occidentales et les lignes de front numériques d’un monde en perpétuel conflit. Dès le premier épisode, un incident survenu en Biélorussie expose les agents Bosko et Henry à une crise diplomatique avec le siège de la CIA à Langley. Loin d’être de simples exécutants, ces personnages s’ancrent dans une réalité mouvante, dans laquelle la loyauté devient une variable instable. L’arrivée de Martian dans ce théâtre d’opérations ravive les tensions et les méfiances, d’autant plus qu’une figure inattendue réapparaît dans son quotidien, faisant basculer ses certitudes les plus profondes. La série ne se contente pas d’offrir des enjeux de pouvoir ; elle fouille les failles de ses personnages, rendus vulnérables par les émotions qu’ils n’ont jamais appris à gérer.

Amour interdit, identité fracturée : le dilemme intérieur de Martian

Au cœur de l’intrigue, Martian, bien plus qu’un espion, se révèle être un homme divisé. Ce n’est pas la mission, mais ses propres sentiments, qui menacent de faire voler sa vie en éclats. Lorsqu’il retrouve la femme qu’il avait abandonnée en quittant son ancienne identité, l’équilibre déjà fragile entre devoir et désir s’effondre. Dans cette zone grise où chaque regard peut trahir une allégeance, l’amour devient une faille stratégique. La couverture de Danny, un autre agent, semble compromise, et Samia, dont les intentions restent troubles, gagne en influence. Les épisodes s’annoncent haletants, denses, portés par un réalisme poisseux et une réalisation tendue. Même sans avoir été visionnée, la série laisse entrevoir un canevas narratif ambitieux, taillé pour séduire les amateurs d’intrigues géopolitiques aussi bien que les passionnés de drames psychologiques.

Ce qu'il faut retenir

Avec THE AGENCY, CANAL+ poursuit l’héritage du Bureau des Légendes en y injectant une touche plus romantique et émotionnellement explosive. Portée par un Michael Fassbender charismatique et torturé, cette série mêle brillamment espionnage international et drame amoureux, dans une ambiance où chaque geste, chaque silence peut être fatal. Entre tensions diplomatiques et relations interdites, cette création promet d’installer un univers captivant dès son premier épisode, avec des personnages en équilibre précaire sur le fil de la vérité.