Trois drames familiaux, trois enquêtes tortueuses et une seule certitude : l’horreur peut surgir là où l’on s’y attend le moins. Ce soir, à 21h05, Jean-Marc Morandini revient avec un nouvel épisode de Crimes, cette fois consacré à des faits divers survenus en Normandie. Une région réputée pour sa douceur de vivre, ses paysages bucoliques, ses villages paisibles… mais qui a pourtant été le théâtre d’affaires tragiques, aux ramifications psychologiques et judiciaires saisissantes. Au menu de cette émission : la mystérieuse disparition du petit Mathis, le guet-apens sanglant tendu à une jeune femme par son ex petit ami, et enfin le meurtre d’un retraité au cœur d’un huis clos familial insoutenable. Trois récits où les apparences trompent, où les sentiments deviennent des armes, et où la vérité se dérobe jusqu’à la dernière minute.

Mathis, 8 ans, volatilisé : le père comme principal suspect d’un drame encore irrésolu

Un dimanche de rentrée ordinaire bascule dans l’angoisse la plus noire. Le 4 septembre 2011, à Caen, Nathalie attend désespérément son fils Mathis, confié le temps d’un week-end à son père, Sylvain. Mais l’enfant ne revient pas. Au commissariat, la mère, paniquée, déclare sa disparition. Très vite, l’enquête révèle que le père n’a pas seulement “oublié” de ramener son fils : il a disparu lui aussi. Ce qui aurait pu être une mésentente entre parents séparés se transforme alors en un feuilleton glaçant. Sylvain, en cavale, distille les indices au compte-gouttes, manipule les enquêteurs, et laisse planer l’ombre d’un acte irréversible. Les mois passent, puis les années. La justice tente de démêler la stratégie trouble du père, entre calcul, provocation et cruauté pure. Pour Nathalie, l’attente devient insupportable. Où est Mathis ? Est-il encore en vie ? Comment un père peut-il jouer avec une telle douleur ? Ce cas bouleversant a marqué la Normandie, et reste, plus de dix ans plus tard, l’un des plus grands mystères non résolus de la région.

Le piège d’Audrey : une jeune femme poignardée par amour… ou par haine ?

L’amour peut-il se transformer en arme blanche ? C’est la question posée par cette affaire qui remonte au 27 février 2010. Audrey, 24 ans, se rend au domicile de Balthazar, son ex petit ami, à Vire, pour récupérer ses affaires. Un simple échange de courtoisie entre anciens amants ? Pas du tout. Ce qui l’attend là-bas, c’est un véritable guet-apens. Balthazar la poignarde à plusieurs reprises avant d’appeler lui-même les gendarmes. Une scène de crime pré-méditée, révélant la part la plus sombre d’un esprit perturbé. L’affaire glace le sang autant qu’elle interroge. Comment une rupture peut-elle dégénérer ainsi ? Quels signaux ont été ignorés ? Dans l’entourage d’Audrey, la sidération domine. Et au fil de l’enquête, le portrait de Balthazar se précise : obsessionnel, instable, possiblement dangereux depuis longtemps. Ce féminicide annoncé, tragiquement ignoré, interroge aussi la capacité de la société à protéger les femmes de leurs anciens partenaires. Car Audrey, comme tant d’autres, ne voulait que tourner la page. Elle y a laissé sa vie.

Meurtre chez les retraités : quand la vérité surgit au sein même de la famille

En novembre 2010, Katia et Sabrina s’inquiètent de ne plus avoir de nouvelles de leur père, Patrick, 58 ans. Leur mère, Marie-Christine, les rassure : tout va bien, leur père est simplement absent. Mais quelques jours plus tard, le corps de Patrick est retrouvé à son domicile, criblé de balles. Le choc est immense. Le calme retraité a été exécuté froidement. Pourquoi ? Et surtout, pourquoi sa femme a-t-elle menti à ses propres filles ? Très vite, l’enquête s’oriente vers une hypothèse sordide : le crime familial. En fouillant la vie privée de ce couple apparemment sans histoires, les gendarmes vont mettre à jour un tissu de rancunes, de secrets, et d’arrangements toxiques. Manipulations, trahisons, jalousies larvées… rien n’est aussi simple qu’il y paraît. Et les deux filles, devenues témoins et victimes d’un drame intérieur, devront affronter l’impensable : leur propre mère aurait pu être impliquée dans l’assassinat de leur père. Un polar domestique terrifiant où l’intime devient meurtrier.

Ce qu'il faut retenir

Ce nouvel épisode de Crimes explore les zones les plus sombres de la nature humaine au sein même de la cellule familiale. Disparitions inexpliquées, violences conjugales poussées à l’extrême, mensonges intrafamiliaux… ces faits divers normands rappellent que l’horreur ne frappe pas uniquement dans les ruelles mal famées, mais parfois à deux pas de chez soi, entre les murs d’un pavillon banal. Le récit, porté par Jean-Marc Morandini, n’a pas pour but de juger mais de mettre en lumière des parcours brisés, des tragédies évitables et des victimes souvent oubliées. Un programme qui mêle émotion, suspense et réflexion sur les mécanismes destructeurs de certaines relations humaines.

Crimes

Crimes en terres normandes

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Lundi 12 mai

21H05