Les parcs d’attractions français se transforment en véritables stations balnéaires où l’on vient désormais séjourner plusieurs jours. Capital, ce dimanche soir sur M6, enquête sur les nouvelles stratégies de Disneyland Paris, du Parc Astérix et du Futuroscope pour attirer les visiteurs… et les retenir, de jour comme de nuit.
L’ère des parcs-hôtels : immersion totale, prix maximaux
Capital consacre ce numéro à une transformation discrète mais radicale : les parcs d’attractions ne sont plus de simples destinations d’un jour. Ils deviennent des clubs de vacances à part entière. À Disneyland Paris, les six hôtels ne suffisent plus à absorber les quelque 40 000 visiteurs quotidiens. L’émission enquête sur le business parallèle qui s’organise via AirBnB, où des particuliers transforment leurs logements en extensions officieuses du parc avec décoration 100 % Disney, pour moitié moins cher que les hôtels officiels. Du côté du Parc Astérix, le virage est tout aussi ambitieux : un hôtel de trois cents chambres en préparation, sur le thème des Mille et Une Nuits, promet un dépaysement total. L’enquête révèle l’ampleur des investissements engagés pour maintenir l’attractivité du site. Les chambres thématisées ne sont plus un luxe, mais une norme. Le Futuroscope, quant à lui, redouble d’ingéniosité pour séduire une clientèle familiale avec des séjours tout compris. Le parc propose désormais une expérience continue du lever au coucher, avec hébergements, restauration et attractions spectaculaires comme « Mission Bermudes », une montagne russe aquatique à 25 millions d’euros.
Resto-spectacles : quand le dîner devient une attraction
L’autre grande tendance que met en lumière l’émission, c’est l’explosion des restaurants immersifs. Capital s’intéresse à Pirate’s Paradise, pionnier du genre, où l’on mange entre deux combats de sabres et de spectaculaires jeux de lumière. Créé comme une attraction à part entière, le concept attire un public avide d’expériences multisensorielles. L’émission s’attarde sur le modèle économique de ces établissements, où le spectacle justifie des prix d’appel à 20 euros, mais pousse aussi les clients à consommer plus. Deux entrepreneuses françaises, à la tête des restaurants Ephemera, proposent quant à elles une alternative plus contemplative : des univers sensoriels autour des océans ou de l’espace, avec effets visuels et sonores immersifs. Capital dévoile les secrets de fabrication de ces nouveaux temples du divertissement culinaire. Le programme pose toutefois une question cruciale : à force d’investir dans le décor, ne sacrifie-t-on pas la qualité dans l’assiette ?
Course à l’innovation : manèges, burgers et storytelling
Capital nous fait pénétrer dans les coulisses des futures attractions qui font rêver petits et grands. Au Parc Astérix, c’est un véritable univers qui se dessine autour de la nouvelle zone « Les fastes du Nil » : décor monumental, nouvelle attraction, mais aussi… nouveau burger à la merguez. Un choix culinaire étonnant que l’émission analyse comme partie intégrante d’un storytelling global. Chaque manège, chaque plat, chaque chambre est désormais conçu pour prolonger une immersion sans faille. Le Futuroscope, autrefois perçu comme un parc plutôt éducatif, se réinvente avec audace : son attraction aquatique géante, « Mission Bermudes », marque un tournant dans sa stratégie de séduction. Capital décode comment les parcs misent sur des investissements massifs pour maintenir leur attractivité et rivaliser avec les géants internationaux.
Un modèle économique qui mise sur l’émotion et le portefeuille
Au fil de l’enquête, Capital s’interroge : jusqu’où les parcs peuvent-ils aller dans cette logique de « tout-inclus » ? Les familles sont-elles prêtes à consacrer plusieurs centaines d’euros pour vivre une parenthèse enchantée de 48h ? Disneyland Paris et ses concurrents misent tout sur le pouvoir émotionnel de l’immersion. En externalisant une partie de l’offre (via AirBnB ou les restaurants indépendants), ils étendent leur influence bien au-delà de leurs propres murs. Mais cette transformation a un prix, que ce soit pour les visiteurs ou pour les investisseurs. L’émission dévoile les coulisses de cette nouvelle économie du rêve, entre pression concurrentielle, créativité sans limite et contraintes budgétaires. Une plongée captivante dans un secteur où l’imaginaire est roi… et la rentabilité une obsession.