À l’occasion de la sortie de son tout nouvel album Le choix de la Reine, France 3 Bretagne rediffuse dans la nuit de mercredi à jeudi un numéro précieux de Le Grand BaZH.art, entièrement consacré à Thomas Fersen. Diffusé à minuit sur la chaîne ici Bretagne, ce magazine atypique nous embarque dans un voyage doux et fantasque en terre finistérienne, à Locquirec, entre mer et granit, là où les chansons de Fersen semblent s’échouer comme des bouteilles à la mer. Ce programme donne à voir bien plus qu’un portrait d’artiste : il propose une immersion dans l’univers singulier d’un homme qui façonne ses mots comme d’autres sculptent le bois ou le silence. Tendre et gouailleur, drôle et poétique, Thomas Fersen promène sa moustache et ses chansons dans un décor à la hauteur de son imaginaire.

Locquirec, terre d’inspiration entre rimes, rochers et confidences

Locquirec, petit port tranquille du Finistère nord, n’est pas seulement un décor dans cet épisode du Grand BaZH.art : c’est un personnage à part entière. C’est là, face à la Baie de Morlaix, que Thomas Fersen aime se retirer quand il n’est ni en tournée, ni sur scène. Le magazine nous y emmène pour explorer ses sources d’inspiration, dans un dialogue constant entre le paysage breton et l’univers intérieur de l’artiste. À travers les ruelles, les falaises, les embruns, Fersen évoque la genèse de ses chansons, ses influences, son attachement viscéral à cette terre. Le regard tendre de la caméra accompagne les confessions du chanteur, qui livre des souvenirs intimes et des observations poétiques, comme autant de graines de chansons à venir. Dans ce lieu presque suspendu, le spectateur entre dans une bulle où la poésie se fond au réel, et où chaque pierre semble résonner de ses textes.

Des rencontres artistiques à la hauteur de son imaginaire foisonnant

Ce numéro de Grand BaZH.art ne se contente pas de suivre Fersen : il tisse autour de lui une toile d’artistes complices qui partagent son goût pour la beauté du détail, l’improbable et l’authentique. Le conteur Patrick Ewen, à la verve explosive, surgit dans l’émission comme un frère d’âme. Imitateur de vents, d’animaux ou de machines, Ewen incarne une parole populaire qui se joue du temps et des codes, tout comme Fersen le fait avec ses chansons. Plus loin, à Plouégat-Guérand, le sculpteur Guillaume Castel dévoile ses œuvres brutes et poétiques, qui semblent dialoguer avec les mots du chanteur. Ces instants de partage, captés avec une grande délicatesse, dessinent un portrait collectif de la Bretagne créative et insoumise, qui nourrit les élans artistiques de Fersen.

Musique vivante et lieux vibrants : l’univers de Fersen en live

Impossible de parler de Thomas Fersen sans parler de scène. Ce Grand BaZH.art lui rend hommage jusque dans les murs : le magazine s’achève par un moment suspendu, dans le sublime théâtre à l’italienne de Morlaix. Entouré de ses musiciens, Fersen y interprète quelques titres, avec cette voix si singulière, ce phrasé inimitable qui oscille entre le chant et le conte. C’est là, entre les dorures, les velours rouges et les projecteurs doux, que sa musique prend tout son sens, entre émotion contenue et éclats de fantaisie. Au SEW de Morlaix, autre lieu culturel cher à l’artiste, se croisent également théâtre, cinéma et concerts — autant de disciplines qui nourrissent son œuvre protéiforme. À travers cette immersion dans les lieux qui lui sont chers, Le Grand BaZH.art dresse le portrait d’un créateur en perpétuel mouvement, fidèle à ses racines mais toujours curieux d’ailleurs.