Le piratage des retransmissions sportives est un problème récurrent qui ne cesse de s’aggraver. Les chaînes de télévision, les ligues sportives et les législateurs sont tous mobilisés pour lutter contre ce fléau, mais les résultats sont encore insuffisants.
Les chiffres du piratage
Le piratage des retransmissions sportives est un phénomène massif. Selon un rapport de NPA Conseil, 5,1% des Français utilisent des boitiers IP TV illégaux, qui représentent à eux seuls 95% du piratage à la télévision. Au total, ce visionnage illégal entrainerait près d’1 milliard d’euros de perte par an pour la filière sport et 500 millions d’euros pour les chaînes de télévision.
Les actions de blocage
En France, la loi Bachelot d’octobre 2021 permet le blocage des services retransmettant de façon illégale des compétitions sportives. Depuis son entrée en vigueur, l’Arcom a bloqué plus de 800 sites illicites. Cependant, cette action est loin d’être suffisante, car les sites pirates sont rapidement remplacés par de nouveaux.
Les propositions des acteurs concernés
Les acteurs concernés par le piratage des retransmissions sportives proposent plusieurs solutions pour lutter contre ce fléau. L’APPS, l’association qui regroupe les chaînes de télévision et les ligues sportives, demande au législateur d’aller plus loin dans l’arsenal juridique. Elle souhaite notamment que le délit de piratage soit étendu aux retransmissions sportives.
Le piratage des retransmissions sportives est un problème complexe qui nécessite une action concertée de tous les acteurs concernés. Les actions de blocage sont efficaces à court terme, mais elles ne suffisent pas à endiguer le phénomène. Il est nécessaire de renforcer l’arsenal juridique et de développer des solutions innovantes pour lutter contre ce fléau.