Dimanche soir à 21h sur Le Figaro TV, Patrick Chesnais ouvre son cœur dans Le Figaro La Nuit, une émission où le temps suspend son vol pour laisser place aux confidences et à la poésie du souvenir. À 77 ans, l’acteur à la carrière foisonnante – plus de 200 films et près de 70 pièces de théâtre – se livre comme rarement, évoquant son parcours, ses passions et les cicatrices laissées par le temps. Un rendez-vous d’exception pour plonger dans l’âme d’un artiste habité par la scène et le grand écran.
Une carrière hors norme : entre lumière et mélancolie
Difficile d’évoquer le cinéma français sans penser à Patrick Chesnais. Depuis ses débuts dans les années 70, il a enchaîné les rôles marquants, du tragique au comique, devenant une figure incontournable du septième art. Pourtant, derrière cette filmographie impressionnante se cache un homme pudique, habité par une profonde nostalgie. Dans Le Figaro La Nuit, il se remémore les rencontres qui ont façonné son parcours, les metteurs en scène qui l’ont guidé, les partenaires de jeu qui l’ont marqué. Mais aussi les doutes, les remises en question et cette mélancolie douce qui semble ne jamais le quitter. « Le théâtre et le cinéma sont mes refuges. Ce sont eux qui m’ont construit, qui m’ont maintenu debout », confie-t-il dans une séquence poignante.
L’homme derrière l’acteur : des blessures jamais refermées
Derrière l’élégance et la voix chaude de Patrick Chesnais se cache aussi un homme blessé. Si le comédien a toujours su jouer avec les émotions de ses personnages, c’est peut-être parce qu’il connaît lui-même trop bien les tourments de l’existence. Dans un moment d’une rare sincérité, il revient sur le drame qui a bouleversé sa vie : la perte de son fils Ferdinand, décédé dans un accident de voiture en 2006. Un sujet qu’il aborde avec une pudeur bouleversante, évoquant cette douleur indicible qui ne le quitte jamais. « On apprend à vivre avec, mais on n’oublie jamais », souffle-t-il. Un instant suspendu où l’écran semble s’effacer pour laisser place à une émotion brute, sincère, presque palpable.
Un regard toujours porté vers demain
Si le passé occupe une place importante dans cet entretien, Patrick Chesnais ne se résume pas à ses souvenirs. Homme de théâtre avant tout, il confie son amour inaltérable pour les planches et sa soif de nouveaux projets. Son regard pétillant, sa voix toujours passionnée traduisent un désir intact de jouer, d’émerveiller, de transmettre. « Je continuerai aussi longtemps que possible. Tant que l’envie est là, pourquoi s’arrêter ? » Une déclaration qui sonne comme une promesse, celle d’un artiste pour qui la scène est bien plus qu’un métier : une nécessité, une respiration vitale.