Ce lundi soir à 21h10, France 2 nous convie à un nouvel épisode de Meurtres au paradis, la série policière qui allie soleil, mystère et crime à chaque enquête. Intitulé « Un rhum frelaté », ce quatrième épisode de la saison 14 promet une intrigue retorse, une victime au profil troublant et une distillerie en guise de scène de crime. Dans cet épisode écrit par James Hall et Patrick Homes, réalisé par Ian Aryeh, le meurtre prend racine dans une tradition bien locale : la fabrication du rhum. Lorsqu’un propriétaire meurt après avoir goûté l’une de ses bouteilles, ce qui ressemblait à une banale intoxication collective prend soudain des allures de machination. L’ambiance détendue des Caraïbes vole en éclats au profit d’un huis clos tendu, où chaque gorgée peut être fatale.
Un crime bien dosé : quand l’empoisonnement se fait en plein jour et sous les yeux de tous
Le cœur de l’épisode repose sur une mécanique redoutable : lors d’une vente de distillerie, quatre personnes sont empoisonnées au méthanol. L’un d’eux, Patrick Ambrose — propriétaire des lieux — meurt, tandis que les trois autres invités sont conduits à l’hôpital, où ils s’en sortent. Difficile de croire à un simple accident, surtout quand Mervin, l’un des enquêteurs, révèle avoir reçu un appel anonyme quelques heures auparavant, l’alertant sur ce qui allait se produire. Le poison était donc attendu. Mais la question qui turlupine l’équipe de police locale est d’une simplicité redoutable : comment un seul verre, versé par la victime elle-même, a-t-il pu entraîner des effets si différents selon les convives ? On sent là toute l’ingéniosité des scénaristes, qui aiment brouiller les pistes, multiplier les fausses pistes, et enfermer leurs héros dans des casse-têtes dignes des plus grands whodunits britanniques. Une chose est sûre : la clé se trouve probablement dans la gestuelle, dans l’ordre des services, ou peut-être dans ce que chacun a voulu cacher lors de cette fameuse dégustation.
Une galerie de suspects haute en couleur et des secrets bien gardés
L’épisode bénéficie d’un casting aussi solide que charismatique. Michelle Asante campe Janelle Dulice avec une autorité contenue, tandis que Madeline Appiah donne à Cora Ambrose une densité émotionnelle que l’on devine complexe. Ansu Kabia, dans le rôle de Patrick Ambrose, incarne la victime avec assez de prestance pour semer le doute : et s’il n’avait pas été la cible réelle ? Quant à Tienne Simon et Siobhan Redmond, ils complètent le tableau d’un épisode qui joue habilement avec les nerfs des téléspectateurs. Comme souvent dans Meurtres au paradis, les relations familiales, les rancunes anciennes et les conflits d’intérêts sont le moteur d’un scénario où rien n’est laissé au hasard. L’élégance de l’enquête réside dans sa simplicité apparente : un rhum, une mort, trois survivants. Mais chaque élément finit par révéler un monde souterrain de secrets, de pressions économiques et d’ambitions contrariées.