France 3 signe le grand retour de Le voyageur ce mardi à 21h05 avec un épisode inédit très attendu, intitulé La femme oubliée. Après une année 2024 triomphale — plus de 5,5 millions de fidèles en moyenne pour les épisodes précédents — la série portée par Bruno Debrandt revient en pleine forme, toujours fidèle à son concept : une enquête humaine, dense et souvent douloureuse, dans des décors à la fois pittoresques et oppressants. Ce nouvel opus marque également l’ouverture de la saison 2025 avec ce qui s’annonce comme l’un des polars les plus intimes de la saga, mêlant douleur familiale et quête de vérité. Le public retrouvera le personnage de Kandinsky confronté cette fois à une affaire non élucidée vieille de trois décennies, qui touche de près l’un de ses rares liens affectifs durables : la commissaire Élise Macéna.
Un meurtre oublié, une femme brisée, un flic en quête de justice
Dans La femme oubliée, Kandinsky croise la route d’un vieux dossier jamais refermé : celui de la mère d’Élise Macéna, assassinée alors que la future commissaire n’avait que huit ans. Le choc est immédiat, car Élise, jouée avec intensité par Maëlle Mietton, ne cache pas son scepticisme. Pour elle, la douleur est devenue un mur, et l’espoir une faiblesse. Kandinsky, lui, en fait une mission. Cette confrontation entre deux personnages que tout rapproche mais que le passé sépare donne à cet épisode une tension émotionnelle rare. Loin des enquêtes classiques, ce “Voyageur” mise davantage sur les silences, les regards, et les plaies ouvertes que sur les rebondissements spectaculaires. Bruno Debrandt, toujours aussi sobre et magnétique, incarne avec justesse ce détective errant, capable de sonder l’âme humaine sans jamais juger. À ses côtés, le casting solide — François Neycken, Patrice Valota, ou encore Marie Seux — donne de la consistance aux figures secondaires, chacune porteuse d’un morceau de vérité.
Un polar lent et dense, entre douleur intime et mémoire collective
Si l’épisode n’a pas encore été diffusé, tout laisse à penser que La femme oubliée s’inscrira dans la lignée des meilleurs épisodes de la collection. Le sujet de la mémoire — individuelle et collective — est au cœur du récit. En creusant dans le passé d’un village, Kandinsky exhume des silences coupables, des complicités muettes, et des lâchetés ordinaires. Le titre “La femme oubliée” sonne alors comme une double condamnation : celle d’un crime resté impuni, et celle d’une société qui préfère ne pas regarder en arrière. La série, fidèle à son ADN, ne propose pas une résolution flamboyante, mais une forme de justice douce et amère, comme un baume sur une cicatrice. Ce nouvel épisode pourrait aussi marquer un tournant dans la relation entre Kandinsky et Élise, donnant au fil rouge de la série une profondeur inédite.