France 2 propose ce soir à 21h10 Le combat d’Alice, un téléfilm poignant qui aborde avec finesse et intensité la question de la souffrance animale à travers le parcours d’une adolescente en quête de sens. Porté par Lucy Loste Berset, Nicolas Gob et Carole Bianic, ce drame familial mêle engagement, réconciliation et introspection dans une récit aussi bouleversant que nécessaire.

Une adolescence marquée par la perte et la colère

Alice, 16 ans, peine à se remettre du décès de sa mère. Son comportement rebelle la conduit à l’exclusion scolaire, poussant son père, Joscelin (Nicolas Gob), à l’envoyer vivre à la campagne chez ses grands-parents. Cet exil forcé est censé lui offrir un cadre apaisant, loin de ses tourments et de la ville. Mais très vite, la jeune fille se prend d’affection pour un veau destiné à l’abattoir. Ce déclic devient l’étincelle d’un combat intime et universel qui va l’opposer à son entourage et la conduire sur des chemins imprévisibles.

Un combat pour sauver un veau, une cause qui la dépasse

Lorsqu’Alice découvre le sort réservé à son protégé, elle est incapable de rester passive. Son engagement naissant pour la cause animale la conduit à s’associer à un groupe militant prêt à tout pour dénoncer la maltraitance et l’exploitation des bêtes. Avec l’intensité caractéristique de son âge, elle se lance corps et âme dans cette croisade, sans mesurer les conséquences que cela pourrait avoir sur elle et son entourage. Entre activisme et radicalisation, le téléfilm questionne avec justesse la limite entre l’engagement et l’excès.

Une relation père-fille mise à rude épreuve

Loin d’être un simple pamphlet sur la cause animale, Le combat d’Alice est avant tout une histoire de famille. Joscelin, un père désemparé par la souffrance de sa fille, tente tant bien que mal de rétablir le dialogue. Mais comment comprendre une adolescente en crise, déchirée entre son besoin de justice et son incapacité à faire son deuil ? Le téléfilm explore avec émotion les fractures générationnelles et les blessures invisibles qui se transmettent, parfois malgré nous, d’une génération à l’autre.

Un récit nuancé, loin du manichéisme

Si Le combat d’Alice s’engage contre la maltraitance animale, il ne tombe pas dans la caricature. Loin d’être une diatribe à charge, l’histoire adopte une approche nuancée qui interroge autant qu’elle émeut. La production a tenu à présenter une vision équilibrée, mettant en lumière le point de vue des éleveurs, pour qui l’abattage n’est pas un choix, mais une réalité économique et culturelle. Cet équilibre narratif donne toute sa force au téléfilm, qui pousse le spectateur à réfléchir plutôt qu’à juger.

Un casting convaincant et une réalisation immersive

Lucy Loste Berset, révélation du film, livre une prestation poignante, oscillant entre fragilité et détermination. Nicolas Gob, dans le rôle du père, campe un personnage tout en retenue, témoin impuissant d’un bouleversement qui le dépasse. La réalisation immersive, signée Laurent Tuel, capte avec subtilité la beauté de la campagne, contrastant avec la violence sous-jacente du sujet traité. Chaque plan est pensé pour traduire l’état d’âme de ses protagonistes, renforçant ainsi l’impact émotionnel du film.

Ce qu'il faut retenir

Le combat d’Alice est bien plus qu’un téléfilm sur la cause animale. C’est un drame initiatique qui explore avec une profonde justesse les tumultes de l’adolescence, le deuil et la difficulté à trouver sa place dans un monde en perpétuel mouvement. En offrant un regard nuancé sur la question de l’élevage et de l’abattage, ce récit émouvant se distingue par sa sincérité et sa capacité à toucher tous les publics.

Le combat d'Alice

Fiction de Thierry Binisti (2025)

Avec : Nicolas Gob, Lucy Loste Berset, Carole Bianic, Luce Mouchel, Pasquale d’Inca…

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Mercredi 26 mars

21H10