Ce lundi 15 décembre 2024, à 21h05, Hugo Clément nous plonge dans l’univers des océans dans un nouvel épisode de son émission Sur le front diffusé sur France 5. Ce documentaire passionnant interroge nos choix de consommation en matière de produits de la mer et nous invite à repenser nos habitudes afin de préserver les écosystèmes marins. À travers des enquêtes sur les pratiques de la pêche industrielle et des rencontres avec des pêcheurs et des poissonniers responsables, Hugo Clément révèle les coulisses de la production des poissons que nous consommons, souvent loin de l’image idyllique d’une pêche durable et responsable. L’émission met en lumière l’importance de bien choisir nos produits de la mer pour ne pas contribuer à l’épuisement des ressources océaniques.
Le saumon sauvage d’Alaska… élevé en laboratoire
Si vous êtes friands de saumon d’Alaska, vous serez sans doute surpris de découvrir que la majorité de ces poissons dits « sauvages » sont en réalité élevés en laboratoire. Né dans des écloseries, ce saumon est d’abord cultivé dans des bassins avant d’être relâché dans l’océan. Ce procédé, loin d’être naturel, soulève des questions sur la véritable nature de ces poissons et sur l’impact de ces pratiques sur l’écosystème marin.

Nos coquilles Saint-Jacques aussi sont nées en laboratoire
Derrière les coquilles Saint-Jacques que nous dégustons à Noël se cache une autre réalité peu connue. Comme les saumons d’Alaska, une grande partie des coquilles Saint-Jacques proviennent d’écloseries. Après avoir été produites en laboratoire, elles sont relâchées dans l’océan pour grandir et être récoltées à l’âge adulte. Cette pratique soulève des interrogations sur l’authenticité de ce produit que l’on considère comme sauvage.
Le chalutier géant Prins Bernhard
L’émission nous emmène ensuite à la rencontre du Prins Bernhard, l’un des plus gros chalutiers pélagiques français, capable de capturer jusqu’à 200 tonnes de poissons en une seule journée. En comparaison, un bateau de pêche artisanale ne pêche que 20 tonnes par an ! Le chalut utilisé par ces géants des mers, un immense filet de plusieurs centaines de mètres de large, permet de capturer tous les poissons dans un seul coup, sans distinction, causant ainsi des destructions massives d’écosystèmes marins.
Le thon rouge « sauvage » engraissé en Méditerranée
Les thons rouges, réputés pour leur nature sauvage, sont également victimes d’une forme de manipulation de plus en plus courante en Méditerranée. Ces poissons sont capturés jeunes puis transférés dans d’immenses cages où ils sont engraissés pour répondre à la demande commerciale. Une pratique qui met en lumière la contradiction entre l’image du « thon sauvage » et la réalité de son élevage en captivité.
Alerte : les poissons sont de plus en plus petits dans la mer !
L’un des signes inquiétants de la surpêche est la diminution de la taille des poissons dans nos océans. À force de capturer des poissons avant qu’ils aient atteint leur taille adulte, les populations marines sont mises en péril. Ce phénomène est lié à la réduction de la taille des filets de pêche, qui permettent désormais de capturer même les plus jeunes spécimens, avant qu’ils ne puissent se reproduire.
L’incroyable prolifération des araignées de mer
Enfin, un phénomène inquiétant est observé : la prolifération des araignées de mer. Ces créatures, peu prisées par le marché, représentent un signe alarmant du dérèglement des écosystèmes marins. Leur invasion, qui perturbe les écosystèmes des moules, en est l’exemple parfait, illustrant l’impact du réchauffement climatique et de la pollution sur la faune sous-marine.