Jeudi à 21h, ne manquez pas « À l’écoute des invisibles », une immersion bouleversante dans le quotidien de ceux que l’on n’entend jamais. À travers le slam et la poésie, Clotilde de Brito donne la parole aux laissés-pour-compte et éclaire, avec sensibilité, une réalité trop souvent ignorée.

Quand la poésie devient un cri du cœur

La poésie peut-elle changer le monde ? Clotilde de Brito, championne du monde de slam-poésie, en est convaincue. Dans À l’écoute des invisibles, elle nous entraîne dans un voyage poétique au contact de ceux dont on tait la voix : personnes en situation de handicap, résidents d’EHPAD, oubliés des grandes villes et de la France dite « périphérique ». À travers des ateliers de slam, des performances enflammées et des échanges vibrants, l’artiste leur offre bien plus qu’une simple écoute : un moyen d’expression, une tribune pour leurs émotions et leurs revendications. Ce documentaire est une plongée au cœur de ces rencontres où chaque vers devient une clameur, chaque rime une revendication.

Un combat artistique et humain

Clotilde de Brito ne se contente pas de réciter des poèmes. Elle incarne un combat, celui de la dignité et de la reconnaissance. Le film la suit entre les représentations et les tournois, mais aussi dans des moments plus intimes où elle partage son savoir avec des publics marginalisés. Ses interventions ne se limitent pas aux mots : elles offrent une respiration à celles et ceux qui, souvent, suffoquent sous le poids de l’indifférence. À l’écoute des invisibles met en lumière la puissance du slam comme outil de réappropriation de la parole. Un moment suspendu, où la poésie devient acte militant.

Une ode à la diversité et à la « créolisation des cultures »

Ce documentaire ne se contente pas de montrer une artiste engagée, il dessine aussi un portrait vibrant de la diversité culturelle qui compose la France d’aujourd’hui. À travers le slam, Clotilde de Brito tisse des ponts entre les générations, les origines, les parcours de vie. Cette démarche s’inscrit dans une dynamique de « créolisation des cultures », où les influences se mélangent pour mieux faire émerger des récits communs. Loin des clichés misérabilistes, À l’écoute des invisibles célèbre une humanité multiple et résiliente, une mosaïque de voix qui, enfin, trouvent écho.